Cela pourrait s’appeler un débrayage massif, rapidement suivi d’effets
... Les salariés de l’unité de production d’Ekipa, à Mattaincourt, dans les Vosges, ont débrayé le 10 mai. Et les 80 salariés que compte cette entreprise d’ameublement qui fournit notamment de grandes enseignes comme But, Conforama et Leroy Merlin, ont tous suivi la grève qui avait été décidée quelques jours auparavant, en assemblée générale. La production a donc été mise à l’arrêt. Les raisons de ce mécontentement ? L’échec des négociations annuelles obligatoires, durant lesquelles la direction ne concédait que 35 euros d’augmentation.
C’est insuffisant,
Et d’autant plus que l’an dernier, les syndicats avaient obtenu la mise en place d’une grille salariale avec tous les échelons au-dessus du Smic. Et les travailleurs d’Ekipa y tiennent bien sûr particulièrement.
Un rapport de force qui a fait plier la direction
En assemblée générale, il a été demandé aux salariés d’exprimer précisément leur revendication salariale dans le cadre des NAO. La réponse fut 70 euros, ce que le syndicat FO, avec un autre a repris dans ses demandes.
Prévenue en amont du débrayage, la direction a, elle, dans un premier temps, campé sur ses positions. Son refus de discuter tant que le travail n’a pas repris
, n’a fait que renforcer la détermination des salariés et prolonger la grève jusqu’à la fin de la semaine. Finalement, elle a accepté de reprendre les discussions le lundi 15 mai, un peu plus de trois jours après le début de la grève.
Durant ces échanges, la direction a accepté une augmentation de 60 € ainsi qu’un rattrapage pour les salariés qui n’ont pas bénéficié d’une hausse de 7 % de leur rémunération entre mars 2022 et mars 2023. Un accord satisfaisant aux yeux de FO puisque, le jour-même sur les coups de 14h, les machines ont recommencé à tourner.