La retraite à points nous n’en voulons pas, Macron, Macron retire ta réforme !
ou Macron du pognon ! Des salaires de misère nous n’en voulons pas !
, Ces slogans scandés par les militants FO des Hautes-Alpes lors de la manifestation à Gap, donne une idée de l’état d’esprit de ce 1er mai 2019, particulièrement revendicatif.
Ce 1er mai représente le début de la mobilisation contre le projet du gouvernement de retraite par points
a déclaré le secrétaire général de la confédération FO, Yves Veyrier, à Marseille, devant environ 250 militants qui participaient au meeting organisé par l’Union départementale des Bouches-du Rhône. Si on cesse le travail on sera entendu
, a-t-il lancé.
En cette journée du #1erMai : meeting de l'Union départementale des syndicats @force_ouvriere des Bouches-du-Rhône @udFO13. #Salaires #Retraites #Smic #ServicePublic #Solidarité pic.twitter.com/dNPG6WbweG
— Yves VEYRIER (@YVeyrier) 1 mai 2019
Après avoir rappelé le sens de cette journée de solidarité internationale au cours de laquelle les travailleurs expriment leurs revendications
, Yves Veyrier a souligné le climat social tendu, marqué par des attentes sociales fortes
dans laquelle elle se déroule cette année. Il a aussi relevé que ce 1er mai coïncide avec le centenaire de l’OIT (Organisation internationale du travail) et qu’il se situe à la veille des élections européennes, pour lesquelles FO, fidèle à sa ligne de conduite de toujours, ne donnera aucune consigne de vote.
Du 1er mai au 9 mai
Le secrétaire général de FO a réaffirmé la revendication d’une augmentation générale des salaires et du maintien du service public gage de protection des citoyens et de réduction des inégalités
. Des revendications pour lesquelles combattent aussi les syndicats des autres États membres de l’Union européenne, comme l’a montré, a-t-il rappelé, la manifestation du 26 avril à Bruxelles à laquelle ont participé 8 000 personnes venues de toute l’Europe.
Soulignant que Le Président a affiché sa volonté de garder sa ligne en matière de réduction de la dépense publique
, il a rappelé le soutien de la confédération à la prochaine mobilisation en perspective, celle des fonctionnaires, le 9 mai, pour le retrait du projet de réforme de la Fonction Publique.
Une détermination intacte
Au soir de cette journée, la confédération FO condamnait par communiqué l’enchaînement de la violence dans le cadre de la manifestation syndicale à Paris, dont ont été victimes certains de ses militants en tête de cortège
(dont deux secrétaires confédéraux, Nathalie Homand et Frédéric Souillot, NDLR). Cette situation n’entame en rien la détermination de FO (…) La confédération FO sera aux côtés de ses syndicats de la Fonction Publique le 9 mai prochain et réaffirme parallèlement son opposition au projet de réforme des retraites.
, concluait le communiqué.
L’URIF-FO (Union régionale Ile-de-France FO) dont le ballon était bien visible dans le cortège parisien, n’a pas non plus mâché ses mots. Dans un communiqué de ce 2 mai intitulé « 1er mai : Les syndicats ciblés », les militants dénoncent : Une nouvelle fois, nous sommes obligés de constater que la volonté profonde de certains était bien d’empêcher le déroulement de la manifestation. Les forces de police n’ont pas contribué non plus à réellement assurer la sécurité, puisque plusieurs échanges incompréhensibles et sans justification ont créé davantage de tension (…)
.
Ils concluent : Cela ne nous empêchera pas de poursuivre nos mobilisations (…) Nous allons continuer avec toutes les organisations de fonctionnaires dans quelques jours et nous allons poursuivre dans notre soutien à tous ceux qui s’opposent aux privatisations, à la contre-réforme Blanquer, aux manques de moyens dans les urgences et plus largement les hôpitaux, à tous les personnels de la grande distribution qui se battent pour leurs salaires (...)
. Le message est clair : à bons entendeurs, salut…