Le plan d’économies de 10 milliards d’euros sur le budget de l’État, annoncé par le gouvernement Attal, prévoit une coupe drastique de cinq milliards d’euros sur le budget de fonctionnement « de tous les ministères » dont 700 millions d’euros sur la seule masse salariale de l’État. Cette mesure, loin d’être un simple ajustement comptable, impliquera un recul significatif pour le pouvoir d’achat et les conditions de travail des agents publics, ainsi que pour la qualité des services publics offerts à la population.
La FEETS-FO dénonce avec la plus grande fermeté ces mesures d’austérité, qui vont impacter de manière directe et très concrète les recrutements et les rémunérations au sein des ministères, dont celui de la Transition Écologique qui retrouvait tout juste sa ligne de flottaison après 15 ans de suppressions massives d’effectifs. En choisissant de réduire la voilure sur le dos de ses propres services et agents, le gouvernement met en péril l’efficacité et la réactivité des services publics, essentiels à la cohésion sociale déjà fragilisée.
Une attaque contre la fonction publique
Les agents publics, soumis à des conditions de travail de plus en plus difficiles, à des réorganisations en cascade, aux effets des injonctions politiques contradictoires, seront les premières victimes de ce plan d’économies. Le décalage des recrutements « dans le temps », voire l’annulation de certaines mesures spécifiques en matière de rémunérations, témoigne d’une volonté de poursuivre et amplifier le mouvement de paupérisation de la Fonction Publique induite par la perte de 30 % de la valeur de leur rémunération indiciaire depuis 2000. Cette politique d’austérité aura immanquablement des effets sur « le moral des troupes », et dégradera encore l’attractivité du recrutement dans la Fonction Publique, alors que les besoins sont massifs au regard de la pyramide des âges.
Un faux prétexte économique et un contre-sens écologique
Si le gouvernement, justifie ces coupes budgétaires par une baisse de la croissance et la nécessité de réduire la dette, la FEETS-FO conteste cette vision court-termiste. La qualité des services publics et les conditions de travail et de rémunération des fonctionnaires et agents publics ne peuvent être sacrifiés sur l’autel de l’austérité. Ces économies, réalisées au détriment de l’investissement dans le capital humain et social, auront des répercussions négatives sur le long terme, tant sur le plan économique que social. En matière d’Ecologie, de Transports, de Logement ou de politique de la Mer, toute économie budgétaire à l’instant t devra être payée à terme avec des intérêts bien au-delà des taux des marchés financiers. La coupe budgétaire d’1,4 Mds d’euros annoncée sur les budgets de l’Ecologie, à laquelle s’ajoute une coupe sur le budget de l’Agence Nationale de Cohésion des Territoire, est un non-sens pour affronter les enjeux de moyen et long-terme.
La FEETS-FO appelle les fonctionnaires et agents publics à un premier acte de résistance contre cette politique d’austérité, qui passe d’abord par le déblocage des salaires !
Le 19 mars 2024, en grève et en action !