Dans une clinique près de Montauban, FO dénonce une discrimination syndicale

Les articles de L’InFO militante par Chloé Bouvier, L’inFO militante

Dans la clinique du Château de Longues Aygues (Tarn-et-Garonne), sont constatés de multiples dysfonctionnements mettant en danger à la fois les patients et le personnel soignant a indiqué l’UD-FO dans un courrier adressé à l’ARS, qui agréé l’établissement. Quelques temps après ce courrier, la direction de l’établissement, au mépris de tout cadre juridique, a cherché à licencier le candidat FO aux prochaines élections professionnelles. L’UD-FO prévoit d’attaquer l’établissement pour discrimination syndicale.

Dans la santé publique comme privée, FO demeure en première ligne pour défendre les personnels et à travers eux les patients aussi. Illustration à la clinique Château de Longues Aygues, près de Montauban (Tarn-et-Garonne), qui appartient au réseau d’Hospitalisation Privée d’Addictologie (HPA). Le 7 avril, l’union départementale FO a adressé un courrier à l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour signaler au sein de cette structure plusieurs dysfonctionnements mettant en danger à la fois les patients et le personnel soignant.

FO souligne un manque d’effectifs : ainsi, une seule infirmière est présente le matin (entre 7h20 et 9h) et le soir (entre 17h20 et 19h). Et ce alors que ces horaires correspondent aux heures de délivrance des médicaments destinés à réguler l’effet de manque des patients soignés pour des addictions. Or dans ce cadre, l’attente de ces médicaments peut entraîner des moments de tension. La nuit, la dotation en personnel est limitée à une infirmière et un aide-soignant(e) ou agent des services hospitaliers, ce qui est insuffisant pour gérer des patients à risques, précise encore le courrier. Enfin, FO souligne le manque de matériel et la vétusté des locaux où les coupures d’électricité sont fréquentes : des défauts d’éclairage ont été constatés en raison de l’état dégradé des installations électriques. Dans le parc accessible aux patients, des arbres menacent de tomber. L’UD demande donc à l’ARS qu’une enquête soit diligentée et que des mesures correctives immédiates soient prises pour garantir la sécurité et la qualité des soins, ainsi que pour protéger la santé et la sécurité du personnel.

Un licenciement au mépris de toutes procédures

Quelques temps après l’envoi de ce courrier un salarié de la clinique a été convoqué, le 25 avril, pour un entretien préalable à une sanction disciplinaire le jour-même et mis à pied. Or, ce salarié avait été désigné candidat de FO pour les élections professionnelles, initialement prévues le 11 mai. Malgré la protection qu’implique son statut de militant syndical, il s’est vu notifier son licenciement le jour-même, hors de tout cadre légal et notamment sans que l’inspection de travail n’en soit avertie. Dans un mail adressé à la direction, l’inspecteur du travail saisi souligne concernant ce salarié et militant que La précipitation de ce licenciement -au mépris de toute procédure- et les circonstances de sa mise à pied à titre conservatoire alors que le dernier fait fautif qui lui est reproché avait été porté à votre connaissance plus de deux semaines auparavant pourraient également justifier de superposer à cette première infraction le délit de discrimination syndicale.

Face à l’attitude de la direction, l’UD-FO a organisé un rassemblement devant la clinique le 6 mai. Suite à notre action, le numéro deux du groupe HPA, auquel appartient la clinique, a réuni l’ensemble des personnels, indique Alexandre Thos, secrétaire général adjoint de l’UD FO du Tarn-et-Garonne. Il a indiqué que notre camarade allait être réintégré suite au refus de licenciement par l’inspection du travail. Mais nous savons que cette réintégration n’a que pour objectif de mettre en place un licenciement en bonne et due forme. FO exige le maintien de tous les salariés et une mise sous tutelle de l’établissement. Nous prévoyons également d’attaquer la clinique pour discrimination syndicale et entrave aux élections professionnelles, précise Alexandre Thos, insistant sur la détermination des militants.

Chloé Bouvier

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération