Brandissant drapeaux et mégaphones, une vingtaine de salariés de Flybus ont bruyamment manifesté à l’appel de FO le 4 mars à Paris, à proximité de la Caisse des dépôts et consignations. Ils ont exigé l’annulation sans équivoque du PSE lancé le 21 décembre dans cette entreprise de transport aéroportuaire basée à Roissy-Charles de Gaulle. La direction entend supprimer 22 postes sur 96, soit un quart des effectifs. Les manifestants ont aussi revendiqué la négociation d’un accord d’activité partielle de longue durée (APLD) et la mise en place de départs volontaires autonomes.
Les négociations de ce plan social doivent s’achever le 22 avril. Le syndicat FO dénonce un PSE « abusif » qui cible les salariés les plus anciens et les salariés protégés, porteurs de mandat. L’inspection du travail a relevé de nombreuses irrégularités dans ce PSE, qui cible non seulement des catégories de postes mais surtout certains employés,
Un chiffre d’affaires en hausse constante
Pour le syndicat FO, ce plan social est d’autant plus révoltant que la société appartient à Transdev, elle-même détenue à 66% par la Caisse des dépôts et consignations, soit l’État. Certes, la pandémie a porté un quasi-coup d’arrêt au transport aérien. Les salariés sont depuis presque un an placés en activité partielle. La situation n’est que passagère, il ne sert à rien de faire couler le bateau,
Le militant FO rappelle que l’entreprise se portait bien avant la crise, avec un chiffre d’affaires en hausse constante depuis son rachat par Transdev début 2018. Il souligne également que la campagne de vaccination devrait permettre à l’activité aérienne de redémarrer. En temps normal, nous sommes une centaine de salariés et près de 70 intérimaires,
Cette première mobilisation des salariés n’est certainement pas la dernière. Comme la société est à l’arrêt du fait de la crise sanitaire, notre seul moyen d’agir est d’embêter les actionnaires, nous allons continuer
, préviennent les militants FO.