Engager une véritable politique de réindustrialisation
, permettant de relocaliser, pérenniser et développer des emplois de qualité, telle est l’une des revendications rappelées par la confédération FO le 6 octobre, après la démission du premier gouvernement de Sébastien Lecornu. Il s’agit là d’une nécessité face aux enjeux en matière d’emploi et de salaires, mais aussi de souveraineté et de transition énergétique.
Automobile, sidérurgie... beaucoup d’inquiétudes
À titre d’exemple, le secteur de l’automobile continue de s’enfoncer dans la crise. Confronté à une baisse des ventes, Stellantis a mis provisoirement à l’arrêt trois usines françaises. À Poissy, la production sera notamment stoppée durant trois semaines en octobre et les 2 000 salariés placés en chômage partiel. Quant à Renault, des médias ont évoqué la suppression de 3 000 postes dans le monde, y compris au siège, à Boulogne-Billancourt. Le constructeur, s’il prétend n’avoir encore pris aucune décision, a confirmé à l’AFP mener des réflexions sur des axes de simplification
, face aux incertitudes du marché
.
En matière de sidérurgie, pour tenter de contenir une concurrence chinoise de plus en plus écrasante, l’Union européenne a décidé le 7 octobre de doubler les droits de douane sur les importations d’acier, une mesure sans précédent. En avril dernier ArcelorMittal avait annoncé la suppression de 637 emplois, dont 407 en production. Début octobre, près de 300 personnes se sont rassemblées devant le site de Basse-Indre, à l’appel notamment de FO, pour refuser le plan de licenciement programmé et exiger de meilleures conditions de départ.
