Depuis sa mise en place le 1er octobre 2017, le Compte professionnel de prévention (C2P) a pour objectif de reconnaître les conditions de travail pénibles, de prévenir les risques professionnels et de favoriser l’adaptation des parcours professionnels. Il succède au Compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P), créé en 2015, dont il reprend l’esprit tout en supprimant le terme même de « pénibilité », jugé trop clivant par le gouvernement de l’époque.
Un dispositif pour prévenir et compenser l’usure au travail, parce qu’il permet aux salariés exposés à certains facteurs de risques professionnels d’acquérir des points.
- Ces points peuvent ensuite être utilisés pour :
- financer des formations de reconversion ;
- réduire son temps de travail ;
- ou partir à la retraite de manière anticipée, jusqu’à deux ans avant l’âge légal.
- Ce dispositif vise ainsi à mieux protéger la santé des travailleurs tout au long de leur carrière et à accompagner les transitions professionnelles dans les métiers exposés à des conditions de travail difficiles.
Force Ouvrière continue de revendiquer une véritable prise en compte de la pénibilité et une politique ambitieuse de prévention des risques professionnels. Le syndicat déplore les reculs apportés au dispositif initial du C3P et milite pour la réintroduction des critères supprimés (manutention de charges lourdes, des postures pénibles, des vibrations mécaniques – désormais pris en compte dans le FIPU, le Fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle –, et des agents chimiques dangereux).
Rappelons que la reforme des retraites a modifié les conditions d’accès au C2P, sans pour autant répondre aux attentes de FO. Le syndicat regrette que les risques professionnels pris en compte restent trop limités et que les évolutions apportées au dispositif ne s’accompagnent ni d’un élargissement des bénéficiaires, ni de droits nouveaux en matière de reconversion ou de départ anticipé.
Pour FO, le C2P doit rester le levier central de prévention, en particulier dans les métiers les plus exposés à l’usure professionnelle.
