Les organisations syndicales ont été reçues tour à tour ce jour, 1er juillet 2019, par M. Cédric Dugardin (DG), à la demande de celui‐ci.
La direction générale a révélé un plan de restructuration consistant à supprimer 1 900 emplois au sein de Conforama France :
– 32 magasins seront fermés (8 en Ile-de-France, dont 2 à Paris intra‐muros), soit 1 050 postes supprimés.
– 600 postes seront supprimés au sein des 164 magasins restants pour « optimiser » le fonctionnement, à grands coups de polyvalence forcée.
– Les 10 magasins Maison Dépôt seront fermés, soit 100 emplois.
– 26 postes seront supprimés au Service Après‐Vente.
– 124 postes seront supprimés au Siège social, toutes les directions étant concernées.
Ce plan est présenté comme le seul moyen de redresser l’entreprise
. A son issue, Conforama France sera, nous assure la direction, redevenu profitable, après des pertes cumulées de 480 M€ sur 6 ans.
Par ailleurs, la cession de Conforama est pour le moment « arrêtée » car la direction générale ne veut pas « brader » Conforama.
La direction souhaite que la réunion extraordinaire du Comité Central d’Entreprise, prévue demain 2 juillet 2019, voit son ordre du jour modifié. Elle serait réunion dite « R0 », destinée à présenter et à détailler le plan plus en détail aux élus.
Les créanciers ne le cachent pas : ils veulent récupérer leur argent, quelles qu’en soient les conséquences sociales. Octroyer un prêt à un taux exorbitant en gageant tout le patrimoine immobilier de Conforama ne leur a pas suffi.
Dès maintenant, Force Ouvrière va demander à rencontrer le CIRI (Comité Interministériel de Restructuration Industrielle) pour mettre l’État devant ses responsabilités : les lois anti‐ sociales permettent maintenant de se débarrasser facilement de salariés sacrifiés sur l’autel de la finance et qui vont pointer à Pôle emploi, contribuant ainsi au déficit public… Cherchez l’erreur !
Force Ouvrière sera en première ligne pour défendre l’emploi de tous les salariés, qui ont tout donné à l’entreprise depuis de longues années sans aucune contrepartie si ce n’est, dans peu de temps, de se faire ainsi « remercier » après avoir été trahis par un actionnaire (Steinhoff International) responsable des graves malversations financières qui ont conduit à cette situation déplorable et abjecte.