La Fédéchimie FO ne peut accepter que, même bénéficiaires, les plus grands groupes de la branche s’affranchissent du Code du Travail, réorganisent et restructurent au détriment des salariés, au prétexte d’une pandémie au final bien profitable.
Comme si les PSE voire la fermeture de certains sites ne suffisaient pas et sûrement pour mieux les faire passer, la répression et les tentatives d’intimidation envers les représentants du personnel ne connaissent plus de limites.
Ainsi chez Chanel, les licenciements pour insuffisance professionnelle et objectifs non atteints en 2020 pleuvent sans tenir compte de la situation exceptionnelle liée à la pandémie. Des repos sont imposés sur des jours fériés chômés, des objectifs fixés sont inatteignables et les représentants du personnel n’ont pas accès aux documents auxquels ils ont droit. La Fédération a appris hier qu’une déléguée FO (par ailleurs cadre dans l’entreprise) est sous le coup d’une procédure de licenciement sans avertissement préalable, au moment où le syndicat n’a de cesse d’alerter dans l’entreprise sur les conditions de travail dégradées.
Dans ce contexte, la Fédéchimie FO a quitté la séance de négociation santé sécurité et conditions de travail à France Chimie, qui, à ce jour, refuse toujours de transposer les prérogatives et moyens des CHSCT liquidés par les ordonnances dans la branche ce qui, à fortiori en cette période, impacte la santé, la sécurité et les conditions de travail des salariés.
Dans tout le pays la situation est grave. Pour FO, dans ce contexte, le rôle des Organisations Syndicales n’est certainement pas de discuter sur des « fondamentaux » santé sécurité non contraignants pendant que les délégués qui osent résister dans les entreprises font l’objet de tentatives de liquidation et que les salariés se font licencier au goutte-à-goutte !