Pouvoir d’achat plombé dès le 1er janvier 2018 ?

Revue de presse par Michel Pourcelot

Une note de conjoncture publiée mardi 19 décembre par l’Insee, l’Institut national de la statistique et des études économiques, estime que les hausses et baisses d’impôts prévues dans le budget ôterait 0,3 point à l’évolution du pouvoir d’achat sur l’ensemble de l’année. Le gouvernement a réagi. La presse aussi. Aperçus.

Les Dernières Nouvelles d’Alsace
Après les Fêtes, Certains ménages vont trinquer. Il n’y aura pas de baisse des impôts en 2018 pour les ménages : selon l’Insee, les Français paieront au moins 4,5 milliards en plus, et donc verront leur pouvoir d’achat écorné. La corne d’abondance s’éloigne.

Le Monde
Les chiffres de l’Insee ont provoqué une Tempête dans un bouillon de statistiques… Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a contesté formellement mercredi 20 décembre, les conclusions de l’Insee. Qui a rétorqué que la note de conjoncture n’a pas la prétention de faire le bilan de ce que l’État donne et prend, explique-t-on à l’institut. Elle se concentre sur l’évolution des prélèvements obligatoires. Des mesures étalées sur l’année et qui vont, effectivement, davantage peser sur le pouvoir d’achat des ménages au premier trimestre.

Capital
Dès le 1er janvier, la CSG va en effet augmenter de 1,7 point. Certes, le gouvernement a prévu, en parallèle, de supprimer les cotisations salariales chômage et maladie, ce qui s’avérera globalement positif pour les salariés. Globalement positif ? De plus cette diminution n’interviendra qu’en deux temps : une baisse de 2,2 points au 1er janvier puis de 0,95 point en octobre. Et c’est sans compter que la fiscalité des produits énergétiques, en particulier des carburants, va être revue à la hausse au 1er janvier du fait de la montée en charge de la taxe carbone. De quoi plomber la mobilité.

Libération
Résultat : après une hausse de 1,8 % du pouvoir d’achat des Français en 2016 et de 1,6 % en 2017, l’acquis ne sera que de 0,6 % mi-2018. Une inversion de la courbe. Juste avant les vacances. Réjouissant.

Marianne
D’autant plus que ce que ne précise pas l’Insee, c’est la distribution de cette hausse du pouvoir d’achat : la suppression de l’ISF et la flat tax font certes baisser de 4,5 milliards d’euros les prélèvements obligatoires, mais cette diminution d’impôt s’adresse en priorité aux Français les plus riches. Par contre, pour ce qui est des taxes sur le tabac ou l’énergie, tout le monde paie…

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante

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