Le risque d’une cession du capital de RTE se précise.
Ainsi, à l’issue du Conseil d’Administration d’EDF du 22 avril 2016, l’État et EDF ont annoncé diverses mesures financières : versement pendant deux ans des dividendes de l’État sous forme d’actions, lancement d’une augmentation de capital de 4 milliards souscrite à 75 % par l’État, cessions d’actifs – RTE en tête de liste – et programme d’économies d’un milliard d’euros d’ici 2019 (comprendre : efforts supportés par les agents).
Pour FO, il est inacceptable d’ouvrir le capital de RTE à des investisseurs privés. Transformer un Service public en situation de monopole naturel en pompe à cash vers un actionnaire public est déjà problématique. La dérivation de ce circuit vers des poches privées constituerait un véritable hold-up !
De plus, la pression financière accrue que ne manquera pas de subir l’entreprise se reportera inévitablement sur le personnel RTE. Les agents de RTE, ne doivent pas devenir une variable d’ajustement financier.
RTE doit conserver dans la durée, les moyens humains et financiers lui permettant d’assurer ses missions de service public, le développement, la conduite et la maintenance du réseau.
RTE doit rester le gestionnaire de réseau de transport d’électricité exemplaire connu et reconnu au bénéfice de la nation et dans une continuité de pacte social.
Le 3 mai 2016, FO appelle tous les agents de RTE à faire grève afin que le capital de notre entreprise reste à 100 % public.