D ans son discours de politique générale le 30 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal n’a pas manqué de rendre hommage aux soignants, visages de l’engagement, de l’accompagnement, de l’attention et de l’humanité
, ni de constater la saturation de nos hôpitaux
. Mais il n’a annoncé aucun moyen supplémentaire pour le service public de la santé, se contentant de décliner des mesures, pour certaines déjà promises.
FO demande toujours un plan Marshall
À l’hôpital, pour renforcer les effectifs, il a évoqué la régularisation des médecins étrangers (estimés à 2 000) et la création de passerelles dans les études médicales. Contre les déserts médicaux, il a promis la création, dans chaque département
, dès cet été
, de services d’accès aux soins (SAS), organisant les professionnels pour assurer des permanences. À défaut, des gardes obligatoires pourraient être effectuées par les médecins libéraux. Enfin, les patients n’honorant pas leur rendez-vous médical seraient sanctionnés financièrement... Pas de quoi sortir de la crise pour FO-SPS, qui revendique un plan Marshall pour le service public de la santé, avec 100 000 recrutements. L’exécutif reste ferme sur son cap d’austérité. En atteste le budget 2024 de la Sécurité sociale, qui acte 3,5 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de l’Assurance maladie, dont 600 millions à l’hôpital.