Karim Laldji, père de deux enfants, est chef de calandres chez Semperit (groupe autrichien) à Argenteuil (Val-d’Oise). Ce site chimique est le seul en France à fabriquer des tapis roulants en caoutchouc pour l’industrie. Le 30 juin dernier, les 64 salariés et la trentaine de prestataires apprennent, lors d’un CE, la fermeture définitive de l’usine en août et la délocalisation de son activité en Pologne. Coup de massue supplémentaire, la direction présente un PSE aux mesures minimalistes. Les salariés débutent alors un combat de près de quatre mois. Je me suis totalement investi dans la boîte depuis onze ans alors c’est difficile de la quitter
, confie Karim. Soutenus par deux syndicats dont la jeune section FO créée en mars –notamment par Karim qui en redevient le représentant–, les salariés multiplient les actions et vont devant la justice. Contrainte, la direction présentera enfin le 5 octobre un PSE aux mesures améliorées (primes, congé de reclassement…).
Une formation syndicale accélérée
4 mois
C’est le temps qu’aura duré le combat des salariés de l’usine Semperit pour obtenir un PSE aux mesures améliorées.
Pour Karim, adhérent FO depuis janvier 2016, tout cela constitue un baptême du feu syndical. J’ai toujours perçu FO comme une organisation libre, où l’on entretient des relations de confiance entre militants pour faire avancer le travail syndical
. La section pensait préparer à son rythme les élections professionnelles de novembre… La découverte de l’activité syndicale a été accélérée par ce plan social ! Les structures FO, notamment l’UD du Val-d’Oise, nous ont apporté une aide précieuse.
Passionné d’informatique, Karim envisage de suivre une formation pour créer une entreprise de dépannage
. Semperit cessera son activité en novembre.