Le XXIIIe Congrès de la confédération FO a décidé d’appeler les salariés à une journée de grève interprofessionnelle pour combattre la politique d’austérité du gouvernement et sa logique triplement suicidaire, économiquement, socialement et démocratiquement. Face à un gouvernement qui est plus sensible aux sirènes du Medef, des notaires, des pigeons ou des banques qu’aux revendications et aux attentes des travailleurs, la confédération a décidé de passer à une étape supérieure de mobilisation.
Après les alertes, la mobilisation
Du boycott de la Conférence sociale en juillet 2014 à la mobilisation du 16 décembre aux Invalides, en passant par la victoire aux élections dans la fonction publique, les alertes émises par la confédération n’ont pourtant pas manqué ces derniers mois vis-à-vis du gouvernement. De nombreux délégués ont dénoncé les conséquences des politiques d’austérité avec un taux de chômage qui atteint des sommets, la dégradation des services publics, la poursuite de la désindustrialisation du pays, une dette qui augmente tout comme les mouvements de rejet de l’austérité.
Par sa résolution générale, le congrès a donc confié mandat à la Commission exécutive d’organiser une journée de grève interprofessionnelle. Le Secrétaire général a affirmé la nécessité d’appeler à cette mobilisation dans une action commune. « La grève est comme la liberté de la presse, a conclu Jean-Claude Mailly, elle ne s’use que quand on ne l’utilise pas. »