[Exposition] Figures libres en Bretagne

Culture par Michel Pourcelot

Keith Haring, Basquiat, Combas, Di Rosa, Speedy Graphito, Futura 2000... Au-delà des années 80, ils ont marqué tout un imaginaire. Ils sont exposés avec une quarantaine d’autres artistes liés au mouvement de la « Figuration Libre » à Landerneau jusqu’au 2 avril.

Le mouvement trouve ses prémices au crépuscule des années 70, en puisant largement dans la culture populaire, notamment la BD et le rock, et dans les médias, qu’ils ne dédaignent d’ailleurs pas détourner le cas échéant. Bien que d’obédiences très différentes, ils présentent des œuvres qui tranchent avec l’art quasi-officiel qui règne presque sans partage dans les galeries et la presse spécialisée : l’abstrait. Pour eux, l’enjeu c’est surtout l’image, si ce n’est l’imagerie.

Contre la standardisation

Face à la mainmise des élites artistiques, politiques, économiques et médiatiques, ils rivalisent d’images de facture pauvre et parfois choquantes et investissent les rues, le véritable « street art » démarrant alors avec les graffeurs de murs et de métros, comptant parmi eux Basquiat et Keith Haring. Cette irruption de l’image dans l’académisme abstrait finit par trouver un écho au début des années 80, d’où l’intitulé de cette exposition qui regroupe la bagatelle de quelque 200 œuvres de 50 artistes liés à la « Figuration libre ». Cette appellation un peu fourre tout serait due à l’artiste niçois Ben pour qualifier ceux des Français qui, de Sète à Paris en passant par Quimper et ailleurs, font montre de liberté et d’indépendance face à la standardisation artistique.

 

Exposition Libres figurations - Années 80, au FHEL, aux Capucins, 64 rue de la Fontaine Blanche 29800 Landerneau (Finistère), jusqu’au 2 avril 2018, ouvert tous les jours de 10h à 18h. Renseignements : 02 29 62 47 78. Contact@fhel.fr.
Tarif : 8 €. Gratuit pour les demandeurs d’emploi, les moins de 18 ans et les personnes en situation de handicap. Sur présentation du ticket, une entrée au FHEL donne droit à une entrée à tarif réduit à l’Abbaye de Daoulas, à Océanopolis ainsi qu’à Passerelle, Centre d’art contemporain de Brest et au Musée de Pont-Aven).

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante