Il est entré à 18 ans à France 3 Alsace comme présentateur météo, en parallèle de ses études à la fac. Dès son premier jour de contrat, son père, militant, lui dit de choisir un syndicat, n’importe lequel. Je suis allé voir FO, le camarade m’a prévenu qu’on ne serait que deux, j’ai adhéré et je n’ai jamais regretté, explique Éric Vial. Aujourd’hui on est majoritaire dans mon établissement. Ce qui me plaît à FO c’est son indépendance, on ne se mêle ni de politique, ni de religion. C’est aussi un syndicat décentralisé, à FO c’est la base qui est le patron.
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C’est le nombre de sections d’entreprises qui sont regroupées au sein de FO Médias.
Il voulait être professeur d’histoire, il devient journaliste puis producteur artistique et travaille pour la radio et la télévision. Élu à France 3 Alsace, il occupe successivement toutes les fonctions représentatives locales. Il y a dix ans, l’émission qu’il animait est arrêtée. Il rejoint, à Paris, l’équipe du syndicat national de la radio et de la télévision SNFORT, dans le cadre de la fusion de France 2 et France 3. Il est nommé délégué central du groupe France Télévisions et secrétaire adjoint de la fédération FASAP FO.
Polyvalence à outrance
FO Médias est un nouveau syndicat qui s’inscrit dans la poursuite et l’héritage du SNFORT. Il regroupe 33 sections d’entreprises de radio, télévision, multimédia, production et diffusion audiovisuelle, et réunit journalistes, personnels administratifs, techniciens, intermittents du spectacle… C’est un syndicat de résistance dans un milieu touché par la paupérisation, la polyvalence à outrance et la course à la productivité, explique-t-il. On l’a simplement élargi à tous les médias pour anticiper les métiers de demain et la fusion des branches.