Fierté, dignité, solidarité, résistance. Il y est question de tout cela dans Pride, film, sorti dans les salles françaises le 17 septembre et qui traite de l’aide apportée aux mineurs britanniques en grève en 1984 par un groupe de défense des droits des homosexuels dans les années 80, le LGSM, Lesbians and gays Support the Miners, faisant fi de tout retrait communautariste malgré les difficultés.
Un film drôle mais à la fibre très sociale, signé par Matthew Warchus, metteur en scène britannique plus connu comme dramaturge. Fondé sur des faits réels qui se sont déroulés au Pays de Galles, le film a pour cadre la grande grève des mineurs britanniques de 1984-85, objet d’un documentaire de Ken Loach, Which side are you on ?, et cadre de plusieurs long-métrages, dont notamment Billy Elliott (2000) et Les Virtuoses (1996).
Débutée au printemps 1984 suite à un plan gouvernemental de fermeture de nombreuses mines, la grève avait du s’achever un an plus tard malgré une importante mobilisation populaire et non sans que l’état d’urgence et l’intervention de l’armée soient envisagés par le chef du gouvernement, Margaret Thatcher. Réélue en juin 1983 à la faveur de la victoire britannique dans la Guerre des Malouines, elle s’en était aussitôt prise aux syndicats qu’elle détestait ouvertement et dont elle n’avait jamais digéré les acquis sociaux obtenus au début des années soixante-dix. Ce bras-de-fer a profondément marqué le paysage social du pays comme en témoigne ce film, dont la portée dépasse les frontières. Beaucoup de frontières.