Alors que la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) a rendu, une fois n’est pas coutume, un rapport des plus positifs sur le service de psychiatrie de l’hôpital de Chinon (CHC), la direction de l’établissement maintient son projet de « restructuration » de ce pôle avec la volonté de supprimer 30 % du nombre d’infirmiers et une partie du nombre d’ASH sous prétexte d’équilibre financier.
Dans ce contexte, la Fédération FO des personnels des Services Publics et de Santé, sollicitée par son syndicat, a demandé une réunion auprès du ministère des Solidarités et de la Santé, qui, dans sa réponse, s’est contenté d’acter la diminution des postes de professionnels et de renvoyer les représentants du personnel vers l’ARS. Devant cette attitude pour le moins « incompréhensible », le syndicat FO du CHC s’est donc tourné vers l’Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire qui, à ce jour, n’a toujours pas consenti à leur répondre.
Pour la Fédération FO-SPS cette réduction drastique des effectifs compromet définitivement la très grande qualité de prise en charge des patients dans ce service. Alors même que les soignants du CHC sont parvenus à allier soins sous contrainte et recherche permanente du consentement des personnes qui leur sont confiées, alors même que ce service peut s’enorgueillir de n’avoir quasiment jamais recours à la contention et encore moins à l’isolement, le projet de la direction conduira inéluctablement à la remise en cause des droits fondamentaux des usagers.
La Fédération FO des personnels des Services Publics et de Santé réclame aujourd’hui que l’ARS Centre-Val de Loire reçoive enfin nos camarades. A l’issue de cette réunion, la Fédération FO-SPS réitérera immédiatement une demande d’entrevue avec le syndicat FO du CH de Chinon au Ministère. Pour FO, lorsque les tutelles clament et proclament que la psychiatrie doit être une grande cause nationale, les actes doivent suivre sans quoi la parole du pouvoir public n’est que vent et caquet.