La détermination a payé. Malgré le froid mordant, les salariés des usines de l’équipementier automobile Faurecia de Saint-Michel-sur-Meurthe (88) et Bains-sur-Oust (35) ont tenu le piquet de grève durant cinq jours et quatre nuits. Et le 28 janvier à minuit, ils ont obtenu les 6 % d’augmentation générale demandés, avec effet au 1er janvier 2023.
L’appel à la mobilisation avait été lancé le 23 janvier par FO, syndicat ultra-majoritaire sur ces deux sites, avec le soutien des unions départementales et de la fédéchimie FO. La quasi-totalité des salariés avaient alors stoppé le travail pour exiger une hausse de salaire conséquente, en lien avec l’inflation galopante.
Un bras de fer engagé en juillet 2022
Ils jugeaient inacceptables les ultimes propositions faites par la direction dans le cadre des NAO : une augmentation générale de 5 % versée en deux fois, en janvier et en juillet 2023, assortie d’augmentations individuelles et d’une hausse de la prime de transport.
Le bras de fer avait en réalité commencé dès juillet 2022, lorsque FO avait demandé une revalorisation des salaires dans le cadre d’une clause de revoyure. L’an dernier, les salariés avaient bénéficié d’une seule augmentation générale de 2,5 % en avril, pour une inflation annuelle évaluée à 5,2 %. Une première journée de grève avait déjà été massivement suivie en octobre.