A deux mois et demi de la 21e conférence des Nations Unies sur le climat (COP 21) qui se tiendra à Paris en décembre, la CSI (Confédération syndicale internationale) organise son propre sommet ces 14 et 15 septembre dans la capitale française, au siège du Conseil économique, social et environnemental. Objectif : que la COP 21 soit celle du « social ».
Sharan Burrow
Secrétaire générale de la CSI (Confédération syndicale internationale). F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0
Du Brésil, de Norvège, des Philippines ou encore d’Afrique du sud, des États-Unis, du Japon, ou du Canada... Des syndicalistes et des experts venus des quatre coins du monde vont exposer durant 48 heures leur réflexion, leurs travaux et leurs revendications dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.
Jean-Claude Mailly
Secrétaire général de Force Ouvrière. F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0
Le sommet syndical est organisé en collaboration avec les fédérations de branche internationales affiliées à la CSI, la fondation pour l’action syndicale en faveur du développement durable Sustainlabour, la campagne « Un million d’emplois pour le climat » et les organisations syndicales françaises membres de la CSI , dont FO. Yves Veyrier, secrétaire confédéral FO, est d’ailleurs à l’origine, en tant que Président de la section des affaires européennes et internationales du CESE, de l’accueil par ce dernier de cette conférence syndicale. Elle est également soutenue par la fondation allemande Fiedrich-Ebert-Stiftung.
La transformation industrielle nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique ne doit pas être synonyme de perte d’emplois, mais exige au contraire des créations d’emplois « décents » et donc un effort important de formation débouchant sur de nouvelles qualifications, met notamment en avant le mouvement syndical international qui revendique une « transition juste ».
L’enjeu : montrer l’ampleur de la mobilisation syndicale
L’enjeu du sommet syndical est donc double : montrer l’ampleur de l’engagement du mouvement syndical pour la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi celle de sa mobilisation pour que les transformations industrielles et économiques nécessaires ne soient pas prétextes à remettre en cause les droits, emplois et conditions de travail des salariés.
En 2013, lors de la COP 19 à Varsovie, les syndicats avait quitté la table des négociations devant le manque d’ambition des négociations et la domination des entreprises sur les débats. Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI avait alors déclaré : « ces mêmes sociétés qui prônent la RSE (Responsabilité sociale des entreprises ndlr) exploitent les travailleurs et épuisent l’environnement tout le long de leurs chaînes d’approvisionnement’. En 2014, lors de la COP 20 à Lima, la CSI avait dénoncé la domination des technocrates sur les politiques.
Qu’en sera-t-il cette année ? « La COP 21 doit s’opposer à toute logique de décroissance, ce qui n’a pas été le cas les fois précédentes, en particulier à Lima en 2014 », insiste Pascal Pavageau, secrétaire confédéral FO en charge du secteur Economique.
[Communiqué de la FEETS-FO] La convention citoyenne pour le climat a voté ses 149 propositions et a remis son rapport à la Ministre de la transition écologique et solidaire.
Des exemples concrets, sur tous les continents, montrent qu’il est grand temps de s’occuper des impacts sociaux du réchauffement climatique et les évolutions nécessaires pour ne pas amplifier le phénomène exigent des formations spécifiques et de nouvelles qualifications, souligne le secrétaire général de FO.
Dans un contexte post-traumatique suite aux attentats du 13 novembre, la 21e Conférence des parties (COP21) est réunie à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.
Alors que se succèdent les épisodes de pollution de l’air, le ministère de l’Écologie a décidé de « casser le thermomètre », selon les termes de la FEETS FO, en réduisant ses subventions aux associations chargées de surveiller la qualité de l’air.
Alors que la France recevra à la fin de (...)